texte
14 Septembre 2015
Rédigé par Anne-Sophie Bruttmann et publié depuis
Overblog
je crie ta bouche je crie tes mains je crie l'enfance
douleur intra muros un appel un appât je ne suis qu'ombre sans chair à
tes genoux
je te regarde je m'abreuve de toi je laisse couler les larmes
tu es le soupir qui ponctue ma semaine la longue blanche dans ma
sonate.
je suis une éclipse sous son regard une étoile manquante, un ciel nu
je n'ai parcouru aucun monde je ne veux pas savoir s'il en existe
d'autres
tu ôtes ta boucle d'oreille que vient masquer une boucle de cheveux,
tu rêves au-delà de mes pensées.
on se parle d'amour sans se toucher jamais, tes mots me pénètrent
comme à la fin du monde sonne ma cloche intérieure vibre de désir
absous
tu symbolises le temps le temps perdu et le temps à gagner, tu es tout
le monde à la fois, tous ceux que je n'ai pu aimer
tu m'obsèdes j'ai tes yeux dans mes yeux la voilure de tes lèvres et
tes cheveux épars
espace vol ciel cygne blanc de mes soupirs croupis tu nages dans ma
tête en rongeant son néant
j'écris comme je pleure les mots coulent et flaquent je n'essuie pas
tes yeux qui s'y reflètent
la chaleur grimpe sur mon dos comme une bête je me suis laissée guider,
par un ventre des cuisses et
un corps indu.
Je caresserai tes cheveux.
Tes mains. Douceur. Viens.
dans cette grisaille, un majestueux cygne noir illumine mes secrets.
Anne-Sophie Bruttmann
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :